La non maitrise de la vision, de la mission et du cahier de charges sont, entre autres, les raisons du non fonctionnement des comités de gestion des centres de santé du diocèse de Sikasso.
Présidé, dans chaque paroisse, par le Curé de la paroisse, le comité de gestion du centre de santé est composé du responsable administratif, du directeur technique du centre, de l’économe paroissial, des délégués du personnel, ceux de la communauté chrétienne et des personnes ressources.
Il a pour mission d’assurer le suivi du bon fonctionnement du centre de santé. Aujourd’hui, force est de constater qu’il n’existe plus ou fonctionne au ralenti dans certaines paroisses. Cela est un obstacle majeur à la recherche de solutions idoines aux problèmes auxquels les centres sont confrontés.
Afin de contribuer à susciter la réflexion autour de cette situation, le Département Santéde Caritas Mali – Diocèse de Sikasso a organisé, du 17 au 18 juillet 2019, au centre Charles Lwanga de Sikasso, une rencontre des différents acteurs impliqués dans la gestion des centres de santé. Ce fut l’occasion, à partir de l’outil DIRO (Développement Institutionnel et Renforcement Organisationnel), de poser un diagnostic sérieux de la situation et de faire des préconisations. Le DIRO, en effet, est une approche qui permet d’analyser le contexte institutionnel d’une organisation, d’en évaluer les forces et faiblesses afin de concevoir les interventions susceptibles de renforcer ses performances.
Les vingt participants (venus de Sikasso, Kimparana, Diou, Sanzana, Karangasso et Koutiala) ont planché sur ces maillons d’un comité : La mission, la structuration, la communication. Avec l’appui du formateur, (Monsieur Pierre DEMBELE, chargé du projet sécurité alimentaire de Caritas), ils ont mené les analyses nécessaires et élaboré des plans d’action pour une amélioration des performances des comités.
La rencontre a été aussi l’occasion de présenter le rapport annuel (2017-2018) des centres de santé.
En ressouvenance, c’est à la suite du Christ qui donna pouvoir aux apôtres de prêcher et de guérir les malades que les premiers missionnaires faisaient des petits soins – pansement, injections – en plus de l’Évangélisation. Plus tard, il y a eu l’idée de construire des centres de Santé, dont le premier, dans le diocèse de Sikasso, fut celui de Karangasso en 1937.