En lien avec le thème « Dans mon désert, me réconcilier avec Dieu, avec mon prochain, avec moi-même », la causerie de la deuxième journée de la session pastorale a porté sur : la Mission comme Service dans l’Église, autrement dit le ‘’Service dans l’Église’’. Comment être serviteurs ?
Pour répondre à cette question, l’abbé Abraham ZERBO renvoie les agents pastoraux au devoir de la fraternité. Cette fraternité qui priorise la relation d’Amour au lien hiérarchique. Il invite alors les prêtres à rendre plus sensible et plus vraie cette prière d’intercession qu’ils prononcent tous les jours dans le canon de la Messe « Souviens-toi, Seigneur, de ton Église répandue à travers le monde, fais-la grandir dans ta charité avec le pape, notre évêque et tous ceux qui ont la charge de ton peuple ». En effet, ce qui est premier, c’est d’œuvrer à l’unité. En cela, le prédicateur invite les agents pastoraux à percevoir trois grands services dans cette œuvre commune. Le Service de la Parole, ce service devra s’appuyer sur ce que nous dit la Parole de Dieu, une parole à accueillir et à partager avant d’être proclamée. Le service de la sanctification quant à lui, touche plus directement la prière, la célébration des sacrements et l’adoration du Saint Sacrement. Ici, Abbé ZERBO insiste sur l’importance de cette présence que nous devons développer devant Jésus pour pouvoir tenir quand on est au creux de la vague dans notre mission d’envoyés. A l’entendre, cette même présence donne aux heures d’exaltation et de réussite de trouver des causes plus profondes de joie, de paix, de louange et d’action. Enfin, le service de la vie de la communauté, qui concerne l’apport de chacun à la vie de communautés pour qu’elles soient vraiment vivantes et rayonnantes. Ce qui nécessite de temps en temps d’assurer le service après-vente en ce sens que la vie chrétienne est un suivi, une suite, un accompagnement, une évaluation permanente.
Il est important de retenir que servir, c’est faire comme Jésus du bien au prochain. Il s’agira en cette nouvelle année pastorale de se confronter aux 3 types de services que notre monde connaît. L’inférieur servant le supérieur à travers sa soumission, sa subordination, le respect des contrats. Il y a le risque que ce service devienne vite corvée et donc on le fait par devoir ou bien parce qu’on est venu chercher de l’argent mais pas par Amour. Le supérieur servant l’inférieur, c’est le cas des parents vis-à-vis de leurs enfants, de l’Évêque vis-à-vis de ses prêtres, des prêtres vis-à-vis de leurs communautés. Ce cas est bien, dans la mesure où le souci est l’efficacité. Mais il y a le danger de la domination, le danger d’être incontournable. Et enfin l’ami servant l’ami, c’est le type du service qui est en Dieu. Il est dans une dynamique où chaque personne de la famille est au même niveau que les autres, rend service sans confusion, ni séparation, sans jalousie et de manière toujours désintéressée.
C’est vers ce type de service que nous pourrions essayer de tendre, chacun travaillant à faire ce qu’il doit faire pour le bien de tous.
Le prédicateur invite les participants à faire du Christ une référence sans laquelle cette prédication serait vaine.
Catherine DENOU