La protection de l’environnement au cœur de cette année pastorale 2021-2022
En début d’année pastorale, les agents pastoraux du diocèse de Sikasso se retrouvent autour de l’évêque pour se ressourcer spirituellement et intellectuellement. La traditionnelle rencontre s’est tenue du 11 au 16 octobre 2021 au centre Charles LWANGA de Sikasso.
Cette année, l’accent a été mis sur « la question de l’environnement dans une perspective pastorale ». Les 57 participants ont été invités à méditer sur la question en deux formes. D’abord sur le plan spirituel à travers une journée de recollection sur cette phrase biblique « Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était une très bonne chose. » (Gn 1, 31).
Le prédicateur Père Antoine BERILENGAR, dans son exposée a montré l’importance et l’efficacité de la parole pour Dieu. C’est par sa parole que Dieu crée « Dieu dit » et « cela fut ». Ces notions témoignent de l’efficacité de la parole de Dieu. D’où son importance dans la pastorale, dans la société et dans le monde aujourd’hui.
Dieu est créateur mais il est aussi admirateur et libérateur, contemplatif et voyant qui se réjouit devant la beauté de sa création. « Tout ce que Dieu créa était beau » cette beauté renvoie à la conclusion de tout ce qui s’est passé dans la Genèse pendant six (06) jours. La création de Dieu reflète la beauté et la bonté de Dieu. L’homme doit s’accepter comme créature bonne et merveilleuse. Il devrait rejoindre Dieu dans le 7e jour pour reconnaitre ses bonnes œuvres et proclamer comme lui que ses œuvres sont belles. Dieu attend toujours quelque chose des Hommes, il a un projet pour tous car l’homme n’est pas un produit du hasard. C’est pourquoi, l’homme reçoit une vocation particulière de recevoir la terre et la rendre habitable. Appelé à se multiplier, à dominer la terre est un rôle de gérance qui lui est confié et non pas de destruction. Le seul créateur que Dieu a créé à son image pour continuer son œuvre de création est l’homme et la femme.
La vie humaine ne peut pas être séparée de la vie animale d’où la nécessité d’apprendre à lier les questions sociales et les questions environnementales. La nature fait partie de la vie des êtres vivants. L’homme est un élément de cette nature « tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Chaque créature a une valeur et il y a une interdépendance entre les espèces. C’est pour cela que le pape nous dit « il s’agit d’apprendre à travailler ensemble et d’être en communion avec la nature ».
Dieu a tout créé et ne s’est pas approprié de tout, il a tout donné à l’Homme. Ce don de Dieu fait de l’homme un coresponsable et un co-créateur. Donc un jour, Dieu demandera compte de ce que l’homme a fait de la nature. Le pape parle du péché écologique. L’environnement fait partie de la vie de l’Homme et il pourrait disparaitre comme les espèces car il a besoin de certains types d’espèces ou d’environnement pour exister. L’environnement n’est pas un bien qui est donné à un groupe mais c’est un bien commun qui ne doit pas être seulement utilisé par la génération actuelle. Sa sauvegarde incombe à tous.
Les hommes doivent se mettre d’accord, être solidaire pour travailler, inventer et chercher ce que les gens vont manger demain. L’environnement souffre, l’humanité souffre.
Les participants sont ensuite invités à prier pour la sauvegarde de la création car selon le pape « tout est lié, tout est don et tout est fragile ».