Les agents pastoraux du diocèse de Sikasso sont réunis au centre Charles LWANGA de Sikasso pour la rentrée pastorale 2018-2019. Durant quatre jours (16 au 19 octobre), les participants échangeront sur la question des jeunes à travers la recollection sur le thème les Jeunes, la foi et le discernement vocationnel et la formation sur la pastorale d’accompagnement des jeunes. Egalement il sera question d’évaluer l’état d’exécution des activités du plan pastoral diocésain (PPD) 2017-2022.
La première journée de la session
La session pastorale a débuté par une journée de recollection, animée par le Père Pascal KAPILIMBA IMANI, Missionnaire d’Afrique et membre du staff administratif du centre foi et rencontre et de l’Institut de Formation Islamo-Chrétien, sur le thème : « Les Jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».
Dans ses prédications, le Père Pascal nous a fait découvrir tout d’abord le sens de l’espérance chrétienne qu’il définit comme l’attente des biens eschatologiques ; le salut de soi et des autres : salut accordé par Dieu à tous sans distinction. Il a ensuite présenté les objectifs du synode et sa méthode ou démarche qui passe par trois étapes (selon le document Instrumentum laboris) :
RECONNAITRE : il s’agit de jeter un regard sur la vie des jeunes, de se mettre à l’écoute de la réalité de la vie des jeunes, décrire ou faire une analyse sociologique et anthologique de l’environnement dans lequel les jeunes vivent ; c’est en cela que nous nous rendrons compte que les jeunes sont ouverts, créatifs, actifs et pleins d’initiatives. En faisant référence à l’Ancien Testament, nous constatons que Dieu a choisi des jeunes pour en faire des rois comme Saül, David, Salomon…
INTERPRETER : il est question de foi et de discernement vocationnel. Cette foi qui est un don de Dieu que l’on ne reçoit qu’en s’ouvrant à Dieu. Et c’est cette ouverture qui nous conduit à la sainteté qu’importe notre état de vie. Chacun, chacune est appelé (e) à marcher sur le chemin de la sainteté. Il n’y a pas un état de vie qui soit plus important que l’autre que l’on soit jeune ou vieux.
CHOISIR : cette dernière étape nous invite à changer notre manière de vivre avec les jeunes ; prendre des fermes résolutions de commencer une voie nouvelle avec les jeunes.
Le prédicateur à la fin de son enseignement a dégagé des pistes pouvant aider à bâtir une église synodale :
– Que les agents pastoraux acceptent de prêcher la culture de l’exemplarité afin de faire naître de la bonne curiosité chez les jeunes. (Cf. signer un pacte à l’exemple du pacte des catacombes).
– La redéfinition de la pastorale des vocations : au lieu d’une animation parallèle du groupe des jeunes et du groupe vocationnel, assurer une formation intégrale et intégrée de tous les jeunes ensemble.
– Penser à la mystagogie : une sorte de formation permanente des fidèles adultes sur des sujets touchant à la vie de chaque jour.
– Avoir le courage d’organiser des états généraux de la formation : écoles, postulats, noviciats et séminaires…
– Confier des responsabilités aux jeunes.
– Dans le groupe des jeunes et dans les écoles, séminaires et autres maisons de formation, initier les jeunes à « la justice par le dialogue » ou « justice restauratrice » (comme dans des favelas de Totui au Brésil).
A suivre…
Catherine DENOU
Chargé de communication
Caritas Mali-Diocèse de Sikasso